Célébrer la Résilience : Un Comptage Aérien Révèle des Effectifs Critiques de Zèbres sur le Plateau de Kibara

Un total de plus de 170 individus : voilà ce qu’a révélé le récent comptage aérien des zèbres, réalisé en novembre 2024. Cet exercice d’inventaire s’est déroulé sur le plateau de Kibara, où les derniers zèbres à l’état sauvage de la RDC, Equus quagga boehmii, résident. Le zèbre est l’une des trois cibles prioritaires de conservation à l’Upemba, et connaître leur effectif exact reste essentiel pour évaluer l’efficacité des mesures de préservation mises en œuvre. Cet inventaire a été mené suivant la pose de colliers GPS, qui permettent désormais un suivi en temps réel de cette espèce emblématique du parc.

Quand à la méthodologie, les standards des comptages aériens MIKE 3 ont été scrupuleusement respectés. Les transects aériens ont été tracés avec une largeur d’observation de 750 m de chaque côté de l’avion Cessna, soit une couverture totale de 1,5 km. Les observations, effectuées à vue par des experts, relèvent d’un comptage exhaustif : les transects étaient planifiés pour couvrir l’intégralité du plateau de Kibara.

L’opération s’est déroulée en six séances, totalisant 1 558 km de transects. Malgré des conditions météorologiques défavorables, ayant nécessité plusieurs journées de travail réparties sur une semaine entière, la précision du comptage n’a pas été compromise, compte tenu de la faible densité animale. Outre les zèbres, d’autres espèces ont pu être observées en marge de l’opération, parmi lesquelles des cobes de roseaux, phacochères, potamochères, sitatungas, ourébis, babouins, calaos terrestres et bien d’autres.

Les résultats de cette étude, mettant en lumière les faibles densités de zèbres et d’autres espèces, soulignent une situation critique pour la faune du plateau de Kibara. La disparition totale du gibier dans la partie nord et les densités réduites dans le sud renforcent l’urgence d’actions immédiates. Bien que l’habitat reste relativement intact, il est impératif de réduire la pression anthropique et de capitaliser sur les récentes avancées – notamment l’utilisation des colliers GPS – pour explorer de nouvelles approches de repeuplement du plateau.