Gardiens silencieux : des pangolins observés à nouveau dans le Parc National de l’Upemba
- Communication
- 6 oct.
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Au cœur du Parc National de l’Upemba, là où les savanes rencontrent les forêts riveraines et où les miombos s’étendent à perte de vue, une observation aussi discrète que remarquable vient d’avoir lieu. Nos pièges photographiques — sentinelles silencieuses de la faune sauvage — ont capturé les images de deux pangolins traversant le paysage du parc. Brèves mais précieuses, ces images constituent un indice de présence, une preuve que cette espèce insaisissable continue de peupler les terres d’Upemba.

Les pangolins comptent parmi les mammifères les plus discrets au monde. Nocturnes et solitaires, ils sont rarement observés, même dans les aires protégées. Pourtant, ces créatures paisibles figurent aussi parmi les plus menacées. À travers l’Afrique et l’Asie, les pangolins subissent une pression immense liée au braconnage et au trafic illégal, alimenté par la demande pour leurs écailles et leur viande. Les huit espèces connues sont inscrites sur la Liste rouge de l’UICN, avec un statut allant de Vulnérable à En danger critique d’extinction.
En Afrique, quatre espèces sont présentes : le Pangolin terrestre (Smutsia temminckii), le Pangolin à ventre blanc (Phataginus tricuspis), le Pangolin géant (Smutsia gigantea) et le Pangolin à ventre noir (Phataginus tetradactyla). Les individus photographiés à Upemba appartiennent probablement à l’une de ces espèces africaines, et leur présence souligne le rôle essentiel du parc comme refuge pour une biodiversité en déclin ailleurs.

Pour le Parc National de l’Upemba, cette observation constitue un jalon à la fois scientifique et symbolique. Elle confirme que l’écosystème du parc, bien que confronté à de nombreux défis, demeure un sanctuaire pour une faune exceptionnelle. Elle met également en lumière l’importance des efforts en cours pour renforcer la protection, étendre la surveillance écologique et lutter contre le trafic de faune dans le paysage élargi Upemba-Kundelungu.
Souvent appelés les « gardiens silencieux de la forêt », les pangolins jouent un rôle écologique crucial : ils régulent les populations d’insectes et contribuent à la santé des sols. Leur survie est intimement liée à celle des écosystèmes dont ils font partie. Chaque indice de présence — chaque trace, chaque image — est un signe de résilience et un rappel de ce qui est en jeu dans la lutte mondiale contre l’érosion de la biodiversité.
À travers cette nouvelle, Upemba renouvelle son espoir et réaffirme son engagement à protéger les merveilles cachées du parc — pour la science, pour la nature et pour les générations futures.
