Journée mondiale de la population : pour que les peuples et le parc prospèrent ensemble à Upemba
- Communication
- il y a 5 jours
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Chaque année, le 11 juillet, la Journée mondiale de la population nous offre l’occasion de réfléchir à la manière dont la croissance démographique façonne le monde dans lequel nous vivons — et à la manière dont, en retour, nous influençons la nature. En République Démocratique du Congo, le Parc National de l’Upemba incarne de manière saisissante cette profonde interdépendance entre les populations humaines et la planète.
Abritant l’antilope lechwe, les derniers troupeaux d’éléphants de savane de souche pure du pays, les derniers zèbres sauvages de la RDC ainsi que les derniers buffles du Katanga, Upemba est bien plus qu’un sanctuaire de biodiversité. C’est un paysage vivant, où les histoires humaines et écologiques s’entrelacent. Mais à mesure que la population croît dans toute la région du Katanga, les pressions sur les terres, l’eau et la faune sauvage s’intensifient. Cette tension entre conservation de la nature et développement humain ne concerne pas qu’Upemba — c’est une réalité mondiale qui se joue sous nos yeux.

Le lien population–nature
À mesure que les communautés s’étendent, les besoins en terres agricoles, en bois, en minerais et en eau douce augmentent. Dans des régions comme celles qui entourent Upemba, cette croissance entraîne souvent une perte d’habitats, une surexploitation des ressources et des conflits entre humains et faune sauvage. Ces défis sont aggravés par le stress climatique, la pauvreté et l’accès limité à des moyens de subsistance durables.
Pourtant, ce n’est pas la population qui pose problème, mais les systèmes non durables. La conservation ne doit pas opposer les communautés aux parcs. Elle doit au contraire créer des synergies où chacun peut prospérer.

Un nouveau modèle émerge à Upemba
À Upemba, nous adoptons un modèle de conservation qui reconnaît le rôle central des communautés — non seulement comme bénéficiaires de la nature, mais aussi comme gardiens actifs de celle-ci. À travers des partenariats avec les populations locales, nous investissons dans l’éducation, l’agriculture durable, les moyens de subsistance alternatifs et la résilience climatique.
Nos opérations de pose de colliers GPS sur les zèbres et les éléphants, nos patrouilles, nos initiatives de développement et nos futurs programmes d’éducation environnementale s’inscrivent dans une vision plus large : celle d’un avenir où la croissance démographique ne signifie pas le déclin écologique, mais bien une opportunité de développement inclusif ancré dans un environnement naturel sain.

La conservation est une politique de population
Des écosystèmes en bonne santé fournissent de l’eau potable, des sols fertiles, la pollinisation et la régulation des crues — autant de services essentiels à la santé et à la sécurité humaines. Quand la conservation fonctionne, elle renforce les économies locales et réduit les vulnérabilités liées à l’évolution démographique rapide.
En cette Journée mondiale de la population, Upemba nous rappelle que la conservation n’est pas un luxe — c’est une nécessité face aux pressions démographiques. En protégeant la nature, nous ne faisons pas que sauver des espèces : nous protégeons les générations futures. Construisons ensemble un avenir où la dignité humaine et l’intégrité écologique avancent main dans la main. À Upemba et au-delà, tel est le pacte population–nature que nous devons honorer.

Images: Hugh K. Cunningham, Zone Annexe, Parc National de l'Upemba - 2025
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